Fin 2019 je suis partie 3 mois au Gujarat me former aux bases de la médecine indienne : l’Ayurveda. Tous les textes relatifs à cette science et les termes utilisés dans la médecine sont en sanskrit, comme cette discipline n’était pas incluse dans nos cours, je suis allée suivre des cours de sanskrit avec les étudiants en première année de médecine pendant 2 mois et demi!
Un professeur de sanskrit étudie plus de 12 ans pour maitriser les règles de grammaire, et le sanskrit fait partie des langues « dites mortes » car elles ne sont plus parlées au même titre que le Grec ou le latin en Europe. Le sanskrit védique est une langue sacrée.
Evidemment le premier mois, tant pour les cours d’ ayurvéda en anglais sur fond d’accent hindy, que pour le sanskrit, c’est réellement déroutant pour ne pas dire assomant, on n’imprime pas grand-chose ou vraiment difficilement !
Le mental en prend un grand coup: il ne capte pas de manière normale à son fonctionnement occidental, aussi il ne comprend pas bien, il est dans le chaos, il doit développer de nouvelles compétences, de nouveaux circuits neuronaux, une nouvelle façon de voir, entendre, parler ! C’est une reprogrammation du cerveau sans aucun doute comme à chaque fois que vous apprenez une nouvelle langue, ou découvrez l inconnu!
Il faut s’accrocher, cela en vaut la peine ce n’est pas tant la langue elle même qui importe c’est ce qu’elle vous enseigne et la façon dont elle développe et reprogramme les circuits du cerveau, amenant à une extension évidente de conscience !
Le premier cours et jusqu’environ un mois et demi après je ne comprenais pas bien pour ne pas dire rien ! L’alphabet sanskrit avec ses voyelles, ses consonnes, ses lettres jointes aux arabesques improbables …semble vraiment inaccessible et réservé à l’élite.une lettre n’en est pas une c’est déjà une somme de mots …. Pourtant cela a été plus fort que moi, je me suis accrochée car je me suis immédiatement bien sentie pendant et après les cours de manière inexplicable comme si je contactais d’autres plans vibratoires, d’autres consciences, des énergies douces, bonnes, régénérantes! Maintenant je comprends que mon premier contact avec le sanskrit (sens crie) s’est tout simplement établi avec le cœur et non avec le mental! Il est utile de préciser qu’une autre étudiante russe partageait également cette expérience…de légèreté de l’Être !
Il y a tout juste un mois, notre professeur a proposé ses cours en ligne dans la suite du covid, bien évidemment j’ai dit « oui »! J’avais un peu un sentiment d’inachevé, d’inabouti je commençais juste à percevoir un petit quelque chose…que le temps s’était déjà écoulé et je devais rentrer en France!
Ce que je remarque avec ce laps de temps de 5 mois entre les cours en présenciel en Inde et en dématérialisé sur Zoom, c’est que 4 heures de cours en vidéo correspondent à 12 heures en présenciel , tout va beaucoup plus vite à présent en 2020. On apprend et on enregistre mieux et plus rapidement, les cours sont plus denses ils sont pourtant digérés, le temps s’est comme condensé en 2020!
Et puis un jour une expérience improbable : on apprend les tables de déclinaisons des noms et on ouvre une porte des étoiles.
En sanskrit les prépositions n’existent pas elles se déclinent avec le nom, un peu comme les déclinaisons en allemand ou en latin mais en sanskrit le nom a 3 nombres : singulier, double, pluriel, dans nos langues il n y en a que 2 singulier ou pluriel.
Alors pour la première table Rama, Dieu, the Lord, et bien il va avoir son nom décliné avec les 8 prépositions selon qu’il est sujet, objet (de Rama, en Rama, par Rama, à Rama),…avec les modes accusatif , génitif, ablatif vocatif, locatif etc.et les 3 nombres ce qui donne 24 formes du Lord !….
Et soudainement je me mets à voir le sanskrit comme une parabole, ou à l’entendre d une autre manière « Ramaha, Ramo, Ramam, Ramasya…hey Rama »
« Dieu, à Dieu, par Dieu, pour Dieu, en Dieu, de Dieu, hé Dieu » nous signifiant notre voyage d’ incarnation sur Terre :Tu arrives Divin, tu expérimentes par, avec, pour, en lui, tu l’ appelles ( dieu, la présence, la plus haute partie de nous même) au seuil du passage, et l’ invoque pour le rejoindre…et avec les 3 nombres on comprend que l’on arrive singulier, que l’on fait l expérience l’ expérience de la dualité, puis que l’on devient pluriel, en faisant l expérinece du Un du Tout!
C’est un peu comme si cette table avait rouvert une porte des étoiles à l’ intérieur, ouvrant sur un champ de conscience plus vaste avec une compréhension nouvelle, un regard plus vaste.
Envolée mystique ? En tout cas pour moi voilà d’une certaine manière décrit dans cette première table le cycle de l’incarnation de l’Être sur Terre! Je ne doute pas que le sanskrit propose d’autre clefs de révélation des lois universelles et cosmiques!